mardi 7 août 2012
MAISON FROIDE
Au musée du sommeil
le passé se faufile
dans les draps fanés
d'une mémoire
collant au noir
les dompteurs d'ombres
des néons crus
des fabriques d'aurores disjointes
veillent sur la minuterie des corps terrestres
parmi les squats célestes
des constructions mortes
du soleil
un oiseau meurt
en essayant de passer
dans l'oeil de l'au-delà
oiseau crevé dans l'oeil d'une fenêtre
qui regarde ailleurs
dans les maisons froides de l'absence
la glace des armoires craque
il ne fait ni jour ni nuit
il fait froid.
Denis Samson © 2012
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Cher Denis, Magnifique poème!!! Tout est beau et touchant. Les 4 derniers vers sont très forts et se prolongent en nous une fois la lecture terminée. Tu as écris un poème qui se continue. Merci pour ce très beau texte. Et le vidéo aussi est génial !!!
RépondreSupprimerMichel Pleau
Bravo Denis ! Poème inspirant...''la fenêtre qui regearde ailleurs'', je trouve très beau.
RépondreSupprimerà bientôt à la soirée du 24...
Claudantar
Très beau, cru.
RépondreSupprimerLes six derniers vers sont pour moi les plus porteurs. Merci.