lundi 29 décembre 2014
VIVRE EN AMÉRIQUE
Rêves et cauchemars
enlacés
justice et injustice
soudées
mémoire de l'oubli
les wampums brûlés
les traités violés
esclaves encore
le saccage de la terre
brûle comme moteur
écrase les os des bisons
il nous faut vivre
survivre à vide
sous l'espoir néon.
Jean Coulombe © 2014
lundi 22 décembre 2014
jeudi 18 décembre 2014
L'AUTRE VERSANT
À Vincent Gagnon...
Il tient sa musique
à bout de nuit
son autre versant
frôle mon silence
le blues qui me creuse
Jean Coulombe © 2014
mardi 16 décembre 2014
lundi 15 décembre 2014
DÉCEMBRE
Au printemps
il y aura
ce spasme aux embâcles
ce reflux
toutes voiles dehors
au printemps
il y aura
amours et bourgeons
le mystère des aurores
ce matin il y a
ce givre qui cogne.
Jean Coulombe © 2014
jeudi 11 décembre 2014
lundi 8 décembre 2014
PHOTO
Mont Saint-Pierre, 9 octobre 2014
Dans l'album de l'automne
de la terre
un autre pas dans la clarté
et le paysage ressemble déjà
à un souvenir
la mer et les montagnes
m'arrangent le portrait.
On a beau dire, la beauté,
ça aide!
Denis Samson © 2014
Dans l'album de l'automne
de la terre
un autre pas dans la clarté
et le paysage ressemble déjà
à un souvenir
la mer et les montagnes
m'arrangent le portrait.
On a beau dire, la beauté,
ça aide!
Denis Samson © 2014
jeudi 4 décembre 2014
CARTE SOLEIL
Assis dans la salle d'attente
d'une clinique somnambule
j'attends l'écho de mon nom
le prénom de mon père
le nom de famille de ma mère
dansent dans ma tête
pleurs de bébés
sonneries poches
toux sans fond
on écoute TV-Pop
le maquillage explose
HD tu assassines
les pharmaceutiques patrouillent
la carte-soleil danse le bacon
heure après heure après heure
l'attente tombe en désuétude
harmonie de l'absurde
faiblesses humaines
tous débris de quelqu'un
nous tournons lentement
au ciel ce tunnel
ce soleil borgne.
Jean Coulombe © 2014
mercredi 3 décembre 2014
LE SECRET DE MON SUCCÈS
c'est l'histoire
d'un gars
qui s'est perdu
en cherchant les chiottes
dans la pyramide
de Maslow
Alain Larose ©
mercredi 26 novembre 2014
CHEVAUX
pour Volodia
J'ai tué tous mes chevaux
eux qui me
rendaient libre
pour une chanson
pour rien
plus un son
de galops
dans l'air
plus un mot
il ne me reste plus
qu'à retourner l'arme
j'ai tué mes chevaux
Alain Larose © 2014
J'ai tué tous mes chevaux
eux qui me
rendaient libre
pour une chanson
pour rien
plus un son
de galops
dans l'air
plus un mot
il ne me reste plus
qu'à retourner l'arme
j'ai tué mes chevaux
Alain Larose © 2014
lundi 24 novembre 2014
DES CHANTS MÉTALLURGIQUES
Jours usinés
du bout des doigts l'obscurité
peint un vêtement magnétique
aux idoles de fer
de tous côtés des chants métallurgiques
s'élèvent vers le ciel
dans les rues des saisons
on peut entendre craquer le monde
et le soleil
est encore plus seul qu'hier
comme de plus en plus outrageusement maquillé
de crépuscules lourds.
Denis Samson © 2014
mercredi 19 novembre 2014
EN HAUT DU FRIGIDAIRE
Tu peux la voir en haut à gauche sur la porte du frigidaire, cette photo d'un petit garçon souriant, assis sur les marches d'un vieux hangar, à côté d'un chien. Il déterrait des clous rouillés pour les mettre dans des pots. Il dessinait des cartes de trésors et les enfouissait dans la cour du grand-père, en se souvenant de l'endroit pour le dimanche suivant. Peut-être qu'il n'y a plus de dimanches, il ne retrouve plus les cartes. Seulement les clous rouillés, qu'il s'enfonce dans la tête, où ce hangar tient toujours.
Alain Larose © 2014
jeudi 13 novembre 2014
NOVEMBRE LA VIE
à Bernard...
J'ai saigné fraternité
pleurs contre mur
la vie est chienne
crache douleurs
absurdes abîmes
la vie continue
SPASME
dans nos plaies ouvertes
la vie frappe en aveugle
la vie de novembre
la pire...
Jean Coulombe © 2014
J'ai saigné fraternité
pleurs contre mur
la vie est chienne
crache douleurs
absurdes abîmes
la vie continue
SPASME
dans nos plaies ouvertes
la vie frappe en aveugle
la vie de novembre
la pire...
Jean Coulombe © 2014
dimanche 9 novembre 2014
L'HÔTEL MORT
L'hôtel est mort à soir
les ombres dansent un slow
le coeur étouffe
un baillement
assise seule
dans un coin
elle écrit toujours
ce qui la déchire
puis déchire
ce qu'elle écrit
derrière la porte
de derrière
de l'hôtel mort
l'étanchéité du gel,
de la forme,
fantômes de pénombre,
squelettes de brume
arrachés à la terre.
L'hôtel est mort à soir
dehors non plus
il n'y a personne
de vivant.
Denis Samson © 2014
mercredi 5 novembre 2014
SOURIRE
Méditation refuge
descend au point zéro
friable à l'intérieur
les bougies brûlent
seules au parloir
lascives et floues
elles me veillent
sans que un frémissement
cohue du silence
je replie ma chair
ma vie cruciforme
mon âme glisse
comme un sourire.
Jean Coulombe © 2014
lundi 3 novembre 2014
SEULES LES BÊTES
Pièges qui respirent encore
fourrures blessées
quand le vent bat de l'aile
dans les veines de l'aube
seules les bêtes ont une âme.
Denis Samson © 2014
lundi 27 octobre 2014
CASSÉ CASSÉ
Tu voudrais acheter
mon livre
mais tu peux pas
cassé cassé
tu voudrais te payer
une bière
après ta semaine
de cul
dans ton année
de cul
tchin tchin
moi aussi
j'ai souvent
plus besoin
d'une bière
que de mes poèmes
Alain Larose © 2014
dimanche 26 octobre 2014
DEMAIN
Une mésange dans la main
je contemple le monde
la cathédrale est prête
pour l'envol des rêves
le chant de la pluie
rappelle doucement
que demain est déjà là.
Jean Coulombe © 2014
samedi 25 octobre 2014
MURMURE
L'air
est immobile
le sentier se perd
dans le bois
le regard trébuche
sur la nudité
d'un instant
murmure d'un ruisseau
des filets d'eau douce
ont capturé la lumière.
Denis Samson © 2014
samedi 18 octobre 2014
LECTURES DU VENT
Lune d'automne
la lumière a changé
le froid mord la terre
travaille le cuir des couleurs
corps fantômes
façonnés d'ombres
parmi les arbres
que feuillette le vent
coeur qui baille
le soleil se lève tard
mes rêves sont plus les mêmes
leur odeur a changé.
Denis Samson © 2014
dimanche 5 octobre 2014
VIEUX CHAT
Mon père me conte
ses histoires
mon père devient
mes histoires
mon enfance remonte
pour atteindre la rive
comme un vieux chat
perclus d'arthrite
je peine à la suivre.
Jean Coulombe © 2014
mardi 23 septembre 2014
PARTANCES
Fendre la nuit
branché au vent
cracher tisons
étoiles filantes
et chansons mortes
tout pour sursoir
au poids des ombres
enfoncé dans ma gorge.
Jean Coulombe © 2014
lundi 15 septembre 2014
LE CORPS RATURÉ
Le visage séparé du corps
dans un bain de miroirs
le regard comme la cicatrice
d'une blessure
à l'intérieur
le dormeur se réveille
comme souvent
à l'heure des obsessions.
Puis
le corps raturé
expulsé des songes
le dormeur se réveille
à nouveau
entre les pages du matin.
Denis Samson © 2014
mercredi 10 septembre 2014
UNE FOIS
Peut-être
que
tu sais
son nom
elle goûtait
les framboises
cueillies
trop près
d'une clôture
électrique
pas assez
pour
te tuer
juste assez
pour
danser
danser
danser
Alain Larose © 2014
dimanche 7 septembre 2014
PARAPLUIES D'INSOMNIE
... au même Rosaire
Pluie froide dans le noir
la voix de l'averse
fredonne un air mélancolique
des bouteilles
le coeur a bu tout le feu
mais le corps est toujours
froid
la tête entre les mains
la nuit verse déjà
les larmes de l'aube
et le sommeil ne vient pas.
Pluie froide dans le noir
le vent balaie les heures
et les parapluies à cinq dollars.
Denis Samson © 2014
Pluie froide dans le noir
la voix de l'averse
fredonne un air mélancolique
des bouteilles
le coeur a bu tout le feu
mais le corps est toujours
froid
la tête entre les mains
la nuit verse déjà
les larmes de l'aube
et le sommeil ne vient pas.
Pluie froide dans le noir
le vent balaie les heures
et les parapluies à cinq dollars.
Denis Samson © 2014
mardi 2 septembre 2014
INSOMNIA
barricadé dans ma peau
blotti sous mes mots
corps en errance
partout tes lèvres
me poursuivent
Textes, images et montage: Jean Coulombe
Collaboration: Gilbert Sévigny
CLS Poésie © 2014
vendredi 29 août 2014
AVERSE
Dénoués les ruisseaux s'écoulent
la foudre est dans l'arbre
sous la pluie
avec les vents
crucifiés au carrefour
le ciel déteint à genoux.
Denis Samson © 2014
samedi 23 août 2014
jeudi 14 août 2014
RAFRAÎCHIR LA MÉMOIRE
à Rosaire...
Un verre de jazz
des paroles chuchotées
à l'oreille d'une mémoire
comme un corps étranger
une fin de soirée nulle part
cul-sec la poésie
reste collée au comptoir
et le verbe se fait tard
tu parles ton verre t'écoute
peut-être pas
les baisers tu te les inventes
pas toujours
mais là oui.
Plus tard au registre des souvenirs
après avoir fermé
tous les bars du quartier
l'esprit de clocher
revisite le passé
à pied.
Le lendemain c'est toujours un peu
comme ailleurs
il semble que rien n'est
tout à fait la suite
le gin de la veille sur le coeur à l'ancre
c'est pas de l'eau c'est la soif
qui porte une mémoire.
Denis Samson © 2014
Un verre de jazz
des paroles chuchotées
à l'oreille d'une mémoire
comme un corps étranger
une fin de soirée nulle part
cul-sec la poésie
reste collée au comptoir
et le verbe se fait tard
tu parles ton verre t'écoute
peut-être pas
les baisers tu te les inventes
pas toujours
mais là oui.
Plus tard au registre des souvenirs
après avoir fermé
tous les bars du quartier
l'esprit de clocher
revisite le passé
à pied.
Le lendemain c'est toujours un peu
comme ailleurs
il semble que rien n'est
tout à fait la suite
le gin de la veille sur le coeur à l'ancre
c'est pas de l'eau c'est la soif
qui porte une mémoire.
Denis Samson © 2014
jeudi 7 août 2014
dimanche 3 août 2014
LA VISITE
La poésie arrache ma porte
avec sa bourrasque
elle s'invite dans ma cuisine
ravage mes conforts
son oeil hagard comme
une banquise folle
dans ma porcelaine
la poésie se retire
laissant quelques mots
en miettes dans mon évier
et tout ce soleil dehors
tel un poignard.
Jean Coulombe © 2014
mercredi 30 juillet 2014
CASSÉ
... à un ami
Le rêve est fini
dans la brise matinale du détergent
ses éléments se dissocient et s'éparpillent
les images s'effacent
le regard à nouveau tourné
vers l'extérieur
tu regardes le jour se pointer
à ta fenêtre
un parapluie fait les cent pas
sur le trottoir d'en face.
Du miroir son visage s'est cassé
le tien est resté
le proprio raconte des histoires
à coucher dehors
la tête jetée sur le papier
tu écris un peu
de ce qui reste pris dans la blessure.
Denis Samson © 2014
Le rêve est fini
dans la brise matinale du détergent
ses éléments se dissocient et s'éparpillent
les images s'effacent
le regard à nouveau tourné
vers l'extérieur
tu regardes le jour se pointer
à ta fenêtre
un parapluie fait les cent pas
sur le trottoir d'en face.
Du miroir son visage s'est cassé
le tien est resté
le proprio raconte des histoires
à coucher dehors
la tête jetée sur le papier
tu écris un peu
de ce qui reste pris dans la blessure.
Denis Samson © 2014
jeudi 24 juillet 2014
AU CREUX LE CORPS
À sentir la vie
m'échapper
au bout des doigts
un long cri rauque
vient me saisir
au creux le corps
tout va trop vite
quand rien
ne va plus.
Jean Coulombe © 2014
lundi 21 juillet 2014
CE GENRE D'AMOUR-LÀ
Parfois
ça avait ressemblé
à un chien écrasé
qu'il avait pleuré
assis au bord du trottoir
mais qui n'était même pas son chien
et parfois
à Idi Amin Dada
jouant un air d'accordéon
et puis un jour
tu l'as attendu
au bas des marches
d'un autobus
et tout ce que n'avait pas su dire
ce jeune homme que tu avais connu
tous ses mots d'amour
pauvres
infirmes
et crackpots
sont tombés
d'une valise mal fermée
à tes pieds
Marie Christine
celui-là est pour toi
Alain Larose © 2014
dimanche 20 juillet 2014
LA PORTE DU JARDIN
Je te ramènerai cette parole
qui me brûle en murmures
comme le vieux chat borgne
offre des oiseaux blessés
aux cendres du matin
près de la porte du jardin
là où les rêves s'immolent.
Jean Coulombe © 2014
samedi 12 juillet 2014
BATTURES
Sur les battures du ciel
la voie lactée a répandu ses étoiles
au jusant du jour
un vent immense
a coiffé leurs cheveux
flirtant avec le vent
les yeux plus grands que l'image
les porteurs de falaises
rallument les feux du crépuscule
à la table de l'aube.
Denis Samson © 2014
lundi 7 juillet 2014
LA LOI DU PLUS FORT
Dans mes nuits pâles
défilent éperdus
les ciels de Beauce
tant de fragilités à vendre
toujours au plus offrant
sous le froid de l'aube
le paysage se dissout
inéluctables fragments.
Jean Coulombe © 2014
samedi 5 juillet 2014
LES LIENS DU JOUR
... à C. et à L.
Flammes de rosée
entre l'oeil et la noirceur
l'heure incendiée s'écoule
sentiers obscurs
forêt chaude et humide
à chaque pas l'odeur du soir
nous monte à la tête
la fatigue a rompu les liens du jour
tantôt la lune va se lever
on va voir danser les ombres.
Denis Samson © 2014
Flammes de rosée
entre l'oeil et la noirceur
l'heure incendiée s'écoule
sentiers obscurs
forêt chaude et humide
à chaque pas l'odeur du soir
nous monte à la tête
la fatigue a rompu les liens du jour
tantôt la lune va se lever
on va voir danser les ombres.
Denis Samson © 2014
mardi 24 juin 2014
FOULTITUDE
Le nous de ma solitude
le je de ma foule secrète
au coeur des vertiges
je nourris ma traversée
je tends l'oreille
au silence de la terre
à la vie sous mes pas.
Jean Coulombe © 2014
jeudi 19 juin 2014
CATARACTE D'AUTOROUTE
Les poids-lourds du destin
nous poussent à la fosse
les libertariens lancent
la chasse à l'anarchiste
les rêves ont des trous noirs
on sent la détresse des anges
bien assis dans son char
on monte le volume
si ça sent la coupe
on sortira le flag
pris dans le bouchon
nous avalons goulûment
la haine contre tout
tout ce qui pourrait
être capable de
BEAUTÉ
Jean Coulombe © 2014
dimanche 15 juin 2014
L'ÉTREINTE DES MIROIRS
Prisonniers des néons
dans l'étreinte des miroirs
les visages se consument
les couleurs tournent de l'oeil
au registre de la chair
à voir la peau
que relâchent les heures
ce corps qu'on prend pour acquis
semble prendre pour acquis
qu'on lui appartient.
Denis Samson © 2014
samedi 7 juin 2014
FRACTURE DE LA BEAUTÉ
Expulsé du rêve de beauté
entre les pages du matin
il n'y a pas d'agenda caché du poète
juste une fracture à livre ouvert.
Denis Samson © 2014
mardi 3 juin 2014
PETIT CIEL
Tout tourne sans entrave
autour du tilleul-silence
seul, un peu de vent
loin des mots
loin au végétal
ermite immolé
ciel au sourire las
tout coule facile
sans attache
ne pas interrompre
le fil ténu du temps
sentir qu'on ne sent rien
dépourvu d'épines
balayé au désert.
Jean Coulombe © 2014
samedi 24 mai 2014
TU NE SAIS TOUJOURS PAS
Tu ne sais toujours pas
ce qui veille en toi
tu ne sais toujours pas
l'infini des choses qui tombent
la fureur du silence
tu survis en apnée
quand les eaux dévalent
tu risques une vie
à te saisir d'amour
tu ne sais toujours pas.
Jean Coulombe © 2014
Improvisations au piano: Vincent Gagnon
jeudi 22 mai 2014
LES OISEAUX, LES FLEURS
pour Frédéric Dumont...
Tu me parles d'oiseaux
j'entends bien
leurs chansons cochonnes
Tu me parles de fleurs
je me demande
ce qu'elles font
quand elles ne boivent
pas
tout ce que je sais
boire
et que je regarde
le soleil brûler
jusqu'au soir
Alain Larose © 2014
vendredi 16 mai 2014
UNE DALMANE 60 mg POUR LE DÉCOLLAGE CHEZ ROGER (1993)
Les lacs sont gelés
le western rentre mal
ma vache flambe
doucement
dans l'étable
Alain Larose © 2014
jeudi 15 mai 2014
COUTURES CÉLESTES
Rubans pour robe d'abîme
à la criée du sommeil
rose éteinte
les lèvres sur le coeur
d'une blessure à coudre
remède de satin
sous la jupe d'un regard
ses yeux de geisha
se fendent d'un sourire.
Denis Samson © 2014
dimanche 11 mai 2014
RUISSELLEMENT
Aux plaies du gel succède à nouveau
le baiser de la soif
et la terre boit
le reste de noirceur
d'où s'écoule l'image
des eaux du négatif
ébats tumultueux
aptes à briser
ce silence d'écorce.
Denis Samson © 2014
Premières notes (revisitées) à l'ouverture du «bureau sous les arbres» sur les Plaines d'Abraham, printemps 2014.
mercredi 7 mai 2014
FOULE INTIME
Au temple des amitiés fantômes
la mémoire recrache
un parfum d'émoi.
Il disparaît dans le vent.
Jean Coulombe © 2014
jeudi 1 mai 2014
TOUT TOUT TOUT
Tout défile rapidement
sur écran programmé
obsolète dans six mois
tout se broie sous nos yeux
à la cadence dépotoir
tout tout tout
le filet se resserre
la toile nous englue
pop-up
start-up
follow-up
tout se set up
au vital de nos rétines
click click click
on se fidélise
on nous track-down
tous collés à nos écrans
le nez dans nos pseudo-vies
on se dé-vie-sage tous
en commençant par nous-mêmes
on se selfie à l'infini
on se partage sans se donner
on se donne sans partager
tout fuit sous nos doigts.
TOUT TOUT TOUT
lundi 28 avril 2014
vendredi 25 avril 2014
LE PROGRÈS
Le progrès, s'il existe
vient en petites touches
souvent impalpables.
La fraction des mondes
est multiple et continue
au delà des miroirs.
Jean Coulombe © 2014
lundi 21 avril 2014
MANÈGE
... à Marika
Leurs yeux sur toi restent collés
ils te trouvent
sexy
dans ta douleur
le manège dans tes méninges
joue sa petite toune
le manège dans tes méninges
ne s'arrête jamais
sauf peut-être un peu
quand tu te blesses
des brûlures de cigarettes
quelques lacérations
dans ta tête.
Denis Samson © 2014
Leurs yeux sur toi restent collés
ils te trouvent
sexy
dans ta douleur
le manège dans tes méninges
joue sa petite toune
le manège dans tes méninges
ne s'arrête jamais
sauf peut-être un peu
quand tu te blesses
des brûlures de cigarettes
quelques lacérations
dans ta tête.
Denis Samson © 2014
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