mercredi 1 janvier 2020

EFFLEUREMENT





















J'habite encore la maison fantôme de mon enfance
le temps d'un passage du rêve à l'absolu.

Mais l'absolu où réside-t-il quand les distances ont fui?

Quand s'écourte ou s'allonge le temps qu'il me reste?

J'occupe le même espace au creux de moi
celui imparti ou celui que je me donne
à défaut de pouvoir saisir ce qui m'échappe...

Tout vient à moi comme je vais à tout
les yeux ouverts pour mieux libérer mon regard.

J'aurai effleuré le monde en embrassant son invisibilité.

Et j'avancerai jusqu'à la perte de l'aube
sans même assigner un destin au fil du jour.



Jean Coulombe © 2020


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