mardi 28 avril 2015
VICTOR JARA 1932-
Victor
est-ce qu'il y avait
des merles
avec toi dans le stade
de Santiago?
je te le demande
parce que là où nous sommes
ta voix semble venir
du dehors
c'est le printemps
il y a du vin sur la table
les verres se vident
en t'écoutant
de l'autre côté de la rue
les chiens jappent
à la porte
de leurs maîtres
mais les merles
chantent avec toi
je sais
c'est une chose idiote
à écrire
comme s'il suffisait d'y croire
probablement la faute
au vin qui achève
ton disque aussi
va bientôt finir
ils y ont mis
tes chansons
en ordre alphabétique
comme sur les registres
des disparus
te recuerdo Amanda
de l'autre côté de la rue
les chiens jappent toujours
à la porte
de leurs maîtres
Alain Larose © 2015
mercredi 22 avril 2015
PETITS SILENCES
Les petits silences
se forgent à l'ombre
portés par l'insomnie
la dureté de l'horloge
je refais bombance
de leurs vertiges
ma voix suspendue
au-dessus de l'abîme
coeur en sus!
Jean Coulombe © 2015
samedi 18 avril 2015
PAGE BLANCHE
Fantômes vivant
dans la maison du vent
fantômes errant
tournant la page d'un regard
page blanche d'un texte
déjà écrit
moments cassés d'un miroir
matins qui fantôment d'avance
les heures à venir
fleurs mortes dans un jardin en fleurs
quelque chose
pour nourrir nos mémoires
les plus beaux souvenirs à répondre...
Denis Samson © 2015
samedi 11 avril 2015
MAISON
Vidéo poème
Texte: Alain Larose
Vidéo et réalisation: Jean Coulombe
Musique: Francis Héroux
Collaboration: Gilbert Sévigny
Tous droits réservés © 2015
mardi 7 avril 2015
DE L'USINE AU CONSOMMATEUR MANUFACTURÉ
Fragrances fossiles
au ciel brille un soleil ancien
au sommet de la chaîne alimentaire
le patron régit les succursales
des mausolées de la finance
le dos cassé sur la machine
les yeux se brisent
l'usine aux atrocités a ses mutants
des mutations ouvrières
ses retenues chimiques sur le salaire
d'un passé sans indice de résidence.
Denis Samson © 2015
jeudi 2 avril 2015
mercredi 1 avril 2015
ÉBULLITION
Dissidents
rêves béants
aux rideaux de verre
éclatés d'azur
avis d'ébullition de l'aube
caméras à vif
au théâtre d'émeutes
la beauté mise en demeure
le masque se dérobe
d'un sourire
l'amour des contrevenants
soulève des coins de silence
vivante clameur.
Denis Samson © 2015
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