vendredi 10 janvier 2025

FERMETURE DE COMPTE

 




















Ouvre ton parapluie
les poètes se garrochent
du toit des banques.


Alain Larose © 2024


samedi 4 janvier 2025

AU TRAIN OÙ NOUS ALLONS

 
















Les satellites boufferont les étoiles
les algorithmes cracheront poésie

l'amour dansera dans le vide
comme une éolienne en transe

le sexe robotisé cherchera tendresse

les drones assassins frapperont en essaims

les orages s'incarneront en ouragans

chaque bouchée aura son plastique.


Au train où vont les choses...

Nous serons tous palestiniens!




vendredi 6 décembre 2024

ANNIVERSAIRE (6 décembre 1983)




J'ai eu trente ans
il neigeait dans ma vie
comme au dehors

chaînes dans ma chair
enroulées au coeur

je n'ai plus trente ans
depuis longtemps

cette lumière
sous le poids de la ville
a gravé son ombre

j'avance comme un train fou

loin derrière, la forêt des amours perdues

j'avance pour ne plus jamais reculer...

Jamais!



mardi 26 novembre 2024

BRÈVE RENCONTRE

 
























Brève rencontre
l'alcool rompu,

sans feu ni lieu
ton coeur brûle
dans sa prison de glace

scarifications
aux autels de chair vive

morphologie d'une crucifixion.

Tes jours à la dérive.

Dans le sillage de ton corps
jusqu'au dernier rivage de l'absence
l'instant appartiendra au poème.

La poésie
n'appartient à personne.


Denis Samson © 2024



lundi 28 octobre 2024

À CONTRE-FEU




Il y a des rivières
qui nous enrobent

des flammes
en rappel

au bûcher de l'enfance
je poursuis la braise
loin dans mes artères

seul à seul

le vent se replie
sous la neige

mes nuits mes rêves
tout s'ouvre enfin

je remonte aux sources
coyote orphelin

seul à seul

j'appelle le feu
au secours du coeur

en moi les galaxies
lancent un appel d'air

je danse aveugle
comme un immeuble
en cavale

seul à seul

la sortie hypnotise.


Jean Coulombe (texte, images et réalisation)
Gilbert Sevigny (collaboration)

Tous droits réservés © 2024

dimanche 22 septembre 2024

LA MORSURE DU CHIEN FANTÔME

 (juillet 1970, Saint-Léonard de Portneuf)



















Par une nuit sans lune
j'ai traversé l'horizon

évadé de ma vie
pour tomber dans le noir
sous les crocs du chien fantôme

j'ai hurlé ma survie
poursuivi mon chemin
sans voir son ombre

en haut de la Côte Joyeuse
j'ai pu ouvrir les bras
enfin respirer le ciel

j'ai souvent repensé
aux grognements aveugles
qui ont déchiré le silence

je n'avais de famille
que moi-même...









mardi 27 août 2024

THÉÂTRE D'OMBRES

 
























De nos théâtres d'ombres
au petit jour
naissent des fantômes.

Poussière flottant dans l'air,
tamisée de lumière,
des congères de sommeil
plein la tête,
les visages du miroir
me font de l'oeil.

Entre l'aube et son modèle
je feuillette mes rêves
livre d'images
qui se bousculent
et puis d'enfuient.

On se souvient parfois
comme on oublie...

Sans trop savoir pourquoi.


Denis Samson © 2024