J'ai tant de rivières en moi
portées par la nuit
j'en ai une dans chaque main
chargée d'embâcles
avec elles, en elles
je me bricole un fleuve
et tout devient fracas
pour qui sait entendre
il existe une durée
où passent les ombres
je chasse la lumière
je m'ouvre des galaxies
le bar est ouvert
l'heure toujours joyeuse
j'habite une urgence
qui n'est pas pressée
car je navigue à vue.
Jean Coulombe © 2021
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