lundi 8 avril 2019

JOURNAL DE BAR





















Le ciel perd ses eaux
les heures s'écoulent
d'un bar à l'autre
d'un quartier blafard

le midi
devient le soir
et j'aboutis
quelque part.

On m'avait pourtant dit
que cet endroit
n'existait plus
mais voilà que j'y suis
à nouveau
accoudé au comptoir
à feuilleter
ce vieux journal de bar
entre miroirs et fantômes
signalant ma présence
au carrefour des ombres.

Parures qui déparent
regards perdus d'éperdus d'amours
perdus

l'ivresse comme une vieille âme

c'est tellement grégaire parfois
la solitude.

Mains molles l'alcool
s'échappe des paroles
bues à voix haute...

Accoudé au comptoir
à feuilleter
ce journal de bar
je revisite cette mémoire
qui se tient en marge
des souvenirs
entre les signes.


Denis Samson © 2019


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