mercredi 2 juin 2010

PENSIONNAT



















Petite fille perdue
elle crie
qu'elle va poser des bombes

petite oubliée perdue
dans l'espace
près des distributeurs automatiques
de laxatifs psychiques
elle crie
pendant qu'on discute
des structures des objectifs des
programmes
et de l'organisation de leur contenu

Elle crie qu'elle va poser des bombes
dans le gin
des gardiens du pensionnat
où on a laissé
la poésie pour morte
alors qu'elle n'était
qu'une enfant.



Denis Samson © 2010


3 commentaires:

  1. Voilà qui commence bien la journée. Poème aussitôt relayée à une poseuse de bombes de ma connaissance.

    MXC

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  2. Les pensionnats sont comme des chenils
    On y abandonne les enfants qu'on ne veut plus
    Et il est vrai qu'on les "laisse pour morte"
    Des mots remplis de sens et de vérité

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